Quelques instruments entretenus…
Ambès, Eglise Notre-Dame
Orgue Cavaillé-Coll (1877)
12 jeux, 2 claviers / pédalier
Contrat d’entretien, exemple 1
Instrument ayant besoin d’un relevage.
Bourg sur Gironde, Eglise Saint-Géronce
Orgue Wenner & Götty 1861, Maille 1884
13 jeux, 2 claviers / pédalier
Restauré en 1993
Contrat d’entretien, exemple 1
Instrument ayant besoin d’un relevage.
AOSPB-Association des Amis des Orgues pour la sauvegarde
du Patrimoine du Bourgeais
Saint Vincent de Paul , Chapelle du Berceau
Orgue Pellerin & Uys (1995)
11 jeux, 2 claviers / pédalier
Contrat d’entretien, exemple 1
Nous avons effectué un relevage et une ré-harmonisation en 2014.
Saint Jean de Luz, Eglise St Jean-Baptiste
Orgue R. Chauvin (1980)
47 jeux, 3 claviers / pédalier
Contrat d’entretien, exemple 2
Instrument ayant besoin d’un relevage.
Bayonne, Eglise St André
Orgue Wenner et Gotty (1862) – Gonzales (1933)
35 jeux, 3 claviers / pédalier
Contrat d’entretien, exemple 3
Instrument ayant besoin d’une restauration/reconstruction.
Ainsi que tous les instruments reconstruits et restaurés par notre atelier
Le contrat d’entretien de l’instrument
Il n’est pas envisageable d’appliquer un contrat d’entretien ‘’standard’’ à tous les orgues pour deux raisons essentielles :
-Les besoins et les attentes que l’on a de l’instrument.
-L’état de celui-ci.
Orientation du type de contrat d’entretien
L’entretien d’un instrument neuf ou restauré dont les fonctions seront cultuelles, concertantes et pédagogiques ne sera pas identique à un instrument similaire ayant une unique fonction cultuelle.
De même, un instrument empoussiéré dans l’attente d’une restauration aura besoin d’attentions et de soins différents qu’un instrument en bon état.
A ce stade, le rôle du facteur d’orgues est de conseiller sur la forme et la fréquence de l’intervention d’entretien.
En se basant sur des exemples comparables d’entretiens d’instruments dont il a la charge, le facteur d’orgues exposera le contenu d’un contrat d’entretien adapté pour que l’orgue puisse bénéficier d’un suivi technique et musical, répondant aux attentes des porteurs du projet.
Après un état des lieux de l’instrument, le facteur d’orgues étudiera et proposera un contrat d’entretien personnalisé et chiffré, sur le principe d’un forfait d’heures divisé en nombre de visites.
L’entretien des instruments
Lorsqu’un orgue vient d’être construit ou restauré, les jeux sont justes et l’harmonie est optimale, aussi bien sur l’étendue des claviers qu’entre eux.
Cependant, l’accord entre les jeux de fond et les jeux d’anche fluctue en fonction de la température. Les jeux de fond se faussent également à la longue, sur l’étendue des claviers et entre eux. En effet, les jeux de fond se désaccordent beaucoup moins rapidement que les jeux d’anche, mais le phénomène est inéluctable.
Il convient donc d’accorder les jeux d’anche à chaque changement de saison : cela fait partie de la pratique habituelle de l’entretien saisonnier. Cependant, nous pensons qu’il est indispensable, pendant nos visites d’entretien, au-delà de l’accord des jeux d’anche, de vérifier également la tenue des jeux de fond.
Notre philosophie est de privilégier un accord stable des jeux de fond à long terme, au même titre que les jeux d’anche. Pour cela, nous proposons des solutions adaptées pour chaque cas.
-Contrat d’entretien, exemple 1:
Pour un instrument d’une vingtaine de jeux, dont quatre jeux d’anche :
- nous vérifions systématiquement la partition d’un jeu de référence sur chaque clavier ;
- nous vérifions ensuite les jeux de fond, les mutations et les plein-jeux ;
- nous accordons les jeux d’anche.
L’avantage de cette approche est que la partition est maintenue et que les jeux de fond et les mutations sont très rapidement stabilisés, ce qui permet d’avoir un fond d’orgue juste tout au long de l’année.
-Contrat d’entretien, exemple 2:
Pour un instrument de 40 jeux (3 claviers / pédalier), une vérification systématique de tous les jeux de fond, des mutations et des mixtures devient impraticable du point de vue budgétaire.
Dans un tel cas, nous accordons tous les jeux d’anche à chaque visite et, après un accord avec les organistes, nous vérifions les jeux de fond, les mutations et les plein-jeux, par roulement de plan sonore, de manière à ce que tous ces jeux soit vérifiés dans l’année.
La stabilisation du comportement d’instruments de cette taille, sur les dernières années depuis que nous en assurons l’entretien, démontre l’efficacité de cette approche.
L’avantage en est de maintenir une grande justesse sur l’ensemble de tous les jeux, et ce, jusqu’à ce qu’un nettoyage et/ou relevage, au bout d’une vingtaine d’années, soit envisagé.
-Contrat d’entretien, exemple 3:
Pour un instrument dont l’état général ne permet plus d’assurer un entretien fiable et durable, nous proposons une solution de ‘’survie’’ comprenant l’accord de tous les jeux d’anche, et un maintien en état de la mécanique pour que l’instrument puisse accompagner les offices.
Notre devoir de facteur d’orgues est de signaler au propriétaire et/ou à l’affectataire lorsqu’une intervention lourde, dépassant le cadre d’un contrat d’entretien, s’impose.
Quelle que soit la solution décidée, les visites d’entretien comprennent également toutes les vérifications mécaniques et, le cas échéant, les vérifications électriques/électroniques.
Le relevage de l’instrument
Au bout d’un certain nombre d’années de service, en fonction des conditions de son utilisation, l’orgue a besoin d’un nettoyage/révision approfondi que l’on appellera « Relevage ».
Les signes d’alerte sont :
- l’altération de l’harmonie et un accord devenu moins stable dû à l’empoussièrement
- un manque de précision des mécanismes dont les réglages ne tiennent plus
- une déformation/affaissement des tuyaux dûe à leur propre poids
- l’usure des peaux des organes du système d’alimentation en vent (soufflets, gosiers, tremblants…).
Le relevage consiste en :
- la dépose, le dépoussiérage de la tuyauterie de l’orgue, le nettoyage et le dressage des anches.
- la vérification des mécanismes, éventuellement le changement des écrous de réglage et des garnitures si besoin.
- remise en place de la tuyauterie, vérification de l’égalisation.
- un accord général.
Un relevage peut être prévu tout les quinze ou vingt ans suivant la rapidité de l’empoussièrement et les dégradations liées à l’usure, l’humidité, les rongeurs, les xylophages, des travaux liés au bâtiment…